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Chez Estski, on pense qu’une bonne sortie de ski n’est jamais complète sans un peu de bushwack. Un peu comme les histoires de pêche, il manque de rigueur dans les rapports de sortie. Voici donc le nouveau système standard de cotation du bushwack développé par l’équipe de R&D d’Estski qui servira maintenant de standard dans le milieu. Le SSCB est en voie d’être approuvé par l’Organisation internationale de normalisation dans sa nouvelle norme à paraître ISO42069.
L’élément principal à considérer dans le système standard de cotation du bushwack est la cote. S’il y a une seule chose à retenir du SSCB, c’est les 6 niveaux présentés ci-dessous :
Le bush pour débutant. Tu commences à prendre des chemins inefficaces (perdre du vertical) pour passer. C’est la zone à adopter quand tu sors skier avec tes amis de la ville pas trop habitués à sortir hors des sentiers aménagés de la FQME ou des stations de ski. Malgré leur vêtement mouillé par la neige, ils ne t’en voudront pas trop. C’est le moment parfait pour décider s’ils peuvent passer au niveau 2. Tu peux passer une journée complète là-dedans sans que ton moral ne soit trop affecté. Vitesse de pointe : 2 km/h.
Rien d’extrême encore ici, mais tu commences à secouer la neige sur les branches avant de passer. C’est le temps de sortir tes lunettes de protection et ton linge du surplus de l’armée car tu n’es pas mal certain d’égratigner tes lunettes et de déchirer ta doudoune. Le moral commence à être affecté passé le kilomètre de bush. Impossible de passer sans se servir de ses mains. Vitesse de pointe : 1 km/h.
Tes bâtons se transforment en machette pour casser les branches et essayer de faire un chemin, mais ça commence à être raide, ça se peut que ce soient tes bâtons qui cassent. On doit se pencher ou piler sur des branches pour passer. Ça se peut que tout ce que tu manges pour les prochains jours goûte le sapin et l’épinette. Le bris de matériel est imminent, et la perte de moral se fait sentir au bout de 500 mètres. Vitesse de pointe : 0,5 km/h.
Ici, la couverture neigeuse et la grip de tes peaux importe peu; la seule façon de se déplacer c’est de marcher sur ou sous les arbres et les branches. C’est un peu comme marcher sur des œufs, tu ne sais pas quelle branche va casser et laquelle va tenir. Le limbo est fini, rendu ici, si tu veux passer en dessous, c’est en rampant. Vitesse de pointe : 0,25 km/h.
C’est trop serré pour passer avec son équipement sur le dos, tu dois déplacer ton sac et tes skis autrement (le lancer est préconisé). Délestage du matériel possible, mais non recommandé. Tu ne te souviens plus si ton objectif c’était d’aller skier ou juste de sortir du bush en vie. Vitesse de pointe : 0,1 km/h.
Rendu là, qu’il fasse jour ou nuit, ça ne changera pas grand-chose. Tu n'es plus dans le bush, tu es le bush. Le bush est tellement serré que tu n’es pas certain si tes skis sont encore à tes pieds et tu n’arrives pas à voir à plus de 10 cm devant toi. Ne te fie pas sur des signaux de fumée pour que les secours viennent te chercher, même pour la fumée le bush est trop étanche ! Vitesse de pointe : nulle.
Bien que la cote soit une indication très exhaustive du niveau de bush atteint, il y a souvent des facteurs aggravants qui viennent ponctuer l’expérience. Bien qu’optionnel dans les rapports de sortie du SSCB, les facteurs aggravants sont toujours appréciés des experts et professionnels du milieu. Les facteurs s’expriment en lettre pour former un acronyme facile à retenir « METCRP » :
Finalement, l’exposition au danger est à mentionner surtout lorsqu’elle a une vraie incidence. Lorsqu’elle est omise, elle est considérée comme étant faible. Une échelle de couleurs toute simple sert pour décrire les 5 degrés d’exposition. Les degrés sont fortement corrélés au degré de pente et sont exprimés en termes de conséquence possible.
Le tableau ci-dessous vous résume le système de cotation du bushwack dans un format facilement imprimable pour avoir avec vous en tout temps lors de vos sorties !
J’ai déjà fait du niveau 4 non planifié avec exposition élevée. Mon sac était ouvert, j’ai perdu du gear et je ne suis pas allé le chercher. Je n’ai aucune photo parce que je me disais « pourquoi prendre des photos si on n’en sort pas vivant » je ne recommande pas l’expérience
Patrick de Lac-Beauport
Tom et moi on voyait 4 virages possibles à quelques dizaines de mètres du sentier d’ascension. Malheureusement, nous nous sommes heurtés à du 5RE. Pour s’y rendre, il fallait faire des allers-retours parce qu’on ne réussissait pas à se rendre à la ligne avec tout notre matériel d’un coup. Le caméraman essayait de nous contacter, signe d’impatience, mais la radio dans mon manteau était impossible à atteindre à ce moment. Mon matelas jaune s’est un peu désintégré ce jour-là.
Olivier de Sainte-Anne-des-Monts
Je dirais que le sweet spot en descente niveau 3 assurément. Possible de défoncer du niveau 4 un peu, mais la tuerie de matériel est inévitable dans ce temps-là. Les risques d’emballement sont réels. Tu le sais que c’était un carnage quand tu es écorché sous 4 couches de vêtements. Mon chien a réussi à passer dans du niveau 5.
Jean-Christophe de Bromont
Maintenant que tu as bien compris le système standard de cotation du bushwack (SSCB), n’oublie pas de nous tagger dans tes stories Instagram (@estski.ca), alors que tu évalues le bush dans lequel tu te trouves avec le #SSCB. Un Buff du Ninja sera tiré parmi les gens qui produiront un rapport de bush pendant le mois de février 2022.
Débuter en ski de randonnée alpine n’est pas une mince affaire. L’équipe d’Estski s’est associé Creg Evanoff, guide ACMG, et Brett St. Clair, un vétéran de la discipline, pour vous préparer un livre électronique (e-book) contenant quelques conseils sur l’équipement nécessaire et la gestion d’une sortie, en plus d’offrir des ressources supplémentaires. Profites-en, c’est gratuit! Inscris ton courriel ci-dessous pour le confirmer et connecte toi pour obtenir le lien de téléchargement: