Récit de sortie: Ouverture de saison, et des frontières!
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Récit de sortie: Ouverture de saison, et des frontières!

On s’était bien régalés des quelques épisodes enneigés de novembre, mais l’arrivée de décembre nous a tirés dehors chez nos voisins du sud pour deux bonnes raisons: l’obligation de soumettre un test COVID négatif venait d’être levée, et les modèles météo nous promettaient des conditions hivernales !

Bon, c’est certain que certains chiffres nous ont donné l’impression que ça allait être « un peu trop » l’hiver par moments, mais rien pour nous empêcher d’aller se frotter les planches en montagne. On a donc décidé de s’épargner la nuit dehors, et on a séparé le projet en deux journées distinctes : d’abord les Vertes, puis les Blanches !

Montagnes Vertes

Au petit matin, on remplit la voiture d’équipement, de compagnons et de trépignation, puis on prend la route dans une direction qu’on n’espérait plus depuis un bon moment : le Sud ! On a toujours une petite fébrilité lorsqu’on passe les panneaux bilingues aux traductions parfois douteuses, et qu’un personnage un peu trop sérieux nous fait signe d’avancer alors qu’on se fait prendre en photo d’un peu partout. Mais cette fois, ce n’était pas pour la même raison : c’était réellement de l’excitation, d’enfin pouvoir reprendre ces pèlerinages qui étaient monnaie courante jusqu’à il n’y a pas si longtemps (même si ça nous paraît parfois être dans une autre vie). On avait tout de prêt : Passeports (le vieux papier, et le nouveau machin QR), ArriveCAN, explications… tout ! On était donc presque déçus lorsque le douanier nous a laissé passer en nous disant juste qu’il aimerait lui aussi aller skier; hé ouais, tout le barda, c’est pour le retour au Canada, pas pour entrer aux États.

Bon, on saute aux choses sérieuses: on arrive enfin à la montagne. Premier constat: il faut maintenant payer pour monter en peaux à Jay Peak. Second constat: la pluie de la veille a affecté plus qu’on ne le pensait les montagnes Vertes. Qu’à celà ne tienne, notre bonne humeur et les bons conseils de Mike, l’agent-de-stationnement-juste-là-pour-te-donner-des-updates-météo-et-te-souhaiter-une-bonne-journée nous poussent vers les pentes. Après quelques observations et réflexions, nous choisissons le côté de montagne qui nous semble le plus attrayant, et plus nous progressons, plus nous comprenons que nous avons pris la bonne décision: le vent a littéralement tout balayé les pistes, et alors qu’un côté est bien chargé, l’autre est sur le gazon (comme pour aguicher un Estkieur. Même vu des beaux spots à flat landing !). Mais alors que certaines sections laissaient présager du bon plaisir, c’est en entrant dans les bois qu’on a compris que c’est là que ça se jouait, malgré le moment hâtif dans la saison (côté précipitations). Encore une fois, le vent !

Photo: Michel Landry

On a donc pu profiter de plusieurs excellentes descentes depuis les sommets bien givrés, jusqu’au ski de gazon du chalet d’accueil. Les obstacles ne sont pas tous couverts et il faut donc choisir ses lignes, mais tout est bel et bien en forme pour du ski ! Et que dire des paysages des Vertes, si humbles et pourtant, si dignes.

Le retour au pays, néanmoins, s’est avéré moins fluide; une application ArriveCAN qui décide de planter au mauvais moment, et hop, on doit faire demi-tour jusqu’à ce qu’on ait trouvé une solution. S’pas le problème des douaniers

Note : depuis ce lundi 7 décembre 2021, il n’est plus obligatoire de remplir d’avance l’application et tout peut se faire à la douane, bien qu’il reste plus fluide de l’avoir fait d’avance.

Photo: Michel Landry

Le sourire dans face, on s’endort tous… pour se relever bien trop tôt pour reprendre la route. Changements dans l’équipe et dans l’équipement, puis go ! Cette fois, ce sont les Blanches qui nous appellent de leurs atours. C’est probablement pour elles qu’on a été le plus triste de voir les frontières se fermer l’an dernier; le bonheur de les retrouver n’en est que plus grand.

Montagnes Blanches

La route défile et la mémoire des petits signes de parcours nous revient. Souvenirs et espoirs de belles journées nous habitent jusqu’à la montagne. Là, c’est plutôt un souvenir de la veille qui nous frappe: la neige manque aussi à l’appel.

Heureusement, on peut voir, au-delà de la limite forestière, que les couloirs semblent bien remplis. On ajuste le bagage et les méthodes, et on part le moral haut, se disant qu’au minimum, ce serait une belle balade juste pour retrouver notre amie la montagne. Mais la chance sourit aux valeureux, et une fois tout en haut, nous constatons en effet que les conditions sont bien intéressantes.

Photo: Michel Landry

Le son sous les carres de certains adeptes déjà présents nous fait comprendre que toutes les lignes ne sont pas nées égales à ce moment de l’année, et après une brève discussion, nous entamons l’ascension de celle qui nous semblait la plus savoureuse. Bien cramponnés à nos espoirs, nous étudions le terrain en progressant; tout semble de bon augure, bien qu’on ne doive pas baisser la garde.

Finalement, nous avons pu faire encore une fois plusieurs descentes d’une qualité bien au-delà de nos attentes. Quelques tentatives se sont révélées moins fructueuses que d’autres, ce qui nous rappelle qu’on est dans une vraie montagne, et non en station (que du positif, quoi).

Photo: Michel Landry

Les petits aventuriers que nous sommes rentrèrent au bercail plus tard cette nuit-là, les joues rouges et les yeux étincelants de joies retrouvées. La saison n’est pas encore stable, mais elle est bien commencée, et l’ouverture des frontières, bien qu’encore fragile dans une situation sanitaire toujours trouble, nous permet de réouvrir l’horizon des projets qui font rêver.

Un récit de Michel Landry en compagnie de Mathieu Martel, Meggie Hébert, Hugo Smilga et Yan Kaczynski.

Note finale : On a réussi à skier du bon terrain, et les conditions étaient réellement correctes. Cependant, une avalanche a été déclarée dans le secteur qu’on a skié, faisant un blessé sérieux. N’oublions pas nos bonnes habitudes, et restons sur nos gardes. La montagne nous accueille, mais commande notre respect. Il n’existe pas de risque zéro.

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