Quoi mettre dans son sac à dos pour le hors-piste ?
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Quoi mettre dans son sac à dos pour le hors-piste ?

Que devrait-on traîner dans son sac à dos pour une longue sortie en hors-piste pour demeurer en sécurité en tout temps et pour optimiser son expérience, peu importe les  conditions ? Estski a posé la question à Alexandre Byette, professeur de plein-air au Cégep de la Gaspésie et des Îles, explorateur, ainsi que guide certifié ACMG et AGPTA.

D’emblée, une question qui revient souvent est la taille du sac à dos parfait pour partir  en hors-piste. Selon Alexandre, il faut compter un sac d’un minimum de 30 litres pour y  ranger tout le matériel nécessaire. « J’utilise un sac Osprey Kode de 42 litres, qui est  parfait pour guider », lance le professeur qui traîne toujours un peu plus de matériel que  le commun des mortels pour prendre soin de ses étudiants ou de ses comparses de glisse.

Selon ce dernier, la facilité d’accès du matériel d’urgence et le panneau d’accès arrière font partie des critères clés d’un bon sac à dos pour le hors-piste. Pour être efficace et ordonné, Alexandre Byette fonctionne par systèmes.

Le système énergétique

« Des poches sur les sangles sont aussi importantes parce que ça permet de garder les collations à portée de main », ajoute l’homme qui est fan d’une bonne alimentation et d’une bonne hydratation lors de sorties en plein-air. « Ça fait la différence d’énergie en fin de journée et le lendemain », souligne-t-il. Sa potion magique préférée est en fait un mélange de beurre d’arachide, de sirop d’érable et d’huile de canola, à parts égales, qu’il insère dans une poche de Gogo Squeeze. « Il y a 700 calories dans une seule poche », lance-t-il fièrement.

Pour s’assurer de rester hydraté en tout temps, Alexandre utilise un deuxième sac à dos souple, dans lequel il glisse une poche à eau (de type Camelbak). « Je mets ce sac  directement sur ma couche de base pour éviter que la paille gèle », dit-il précisant que ce sac se retrouve généralement coincé au bas de son autre sac à dos. Les pailles isolées  dans un sac à dos ne servent généralement à rien, car l’eau finit par geler, et il faut alors traîner un poids important sans pouvoir boire.

Il existe d'autres options, comme traîner des gourdes flexibles à l’intérieur de ses poches de manteau, un thermos avec du thé ou bien un isolant à bouteille Nalgène pour éviter l'eau gèle.

Le système « reste au chaud »

Quand on part en ski hors-piste, il faut être prêt pour affronter des conditions climatiques changeantes, pour rester au chaud même si on doit rester à l’arrêt pour une période prolongée et pour garder un blessé au chaud en cas d'urgence. L'hypothermie est un danger sous-estimé, mais un des plus important au Québec.

Pour Alexandre, il vaut mieux en traîner un peu plus que moins. « Je suis frileux, alors je m’arrange pour ne pas avoir froid », dit-il. Dans son sac à dos, on retrouve donc une  doudoune, des pantalons doudounes (« l’équipement le plus sous-évalué » selon lui), des grosses mitaines, un cache-cou polyvalent (style Buff en laine de mérinos), un cache visage en néoprène pour les tempêtes, des chauffe-mains et des chauffe-pieds. Il traîne aussi un matelas de sol, des surbottes et des mouflons (surtout s’il est en position de leadership dans un groupe).

Il est toujours possible de diviser le matériel entre les membres du groupe pour ce qui sert presque seulement en cas d'urgence, comme les pantalons doudounes et les mouflons.

Photo: Thomas Thiery

Le système « navigation »

Une carte et une boussole font toujours partie des équipements dans le sac à dos d’Alexandre. « Ça permet de savoir où tu es et de retrouver ton chemin en tout temps »,  dit-il. Pour bien se positionner et pour savoir l’heure, il traîne aussi une montre altimètre.

Un cellulaire, avec une application de localisation GPS (comme Gaia Maps, FatMap, Ski Haute-Gaspésie ou autre), est aussi un outil indispensable. « De nos jours, avec ce type  de technologie efficace, il n’y a pas de raison de ne pas les utiliser », ajoute-t-il.

Par contre, il faut être capable de se retrouver lorsque la batterie de votre cellulaire va rendre l'âme (car oui, il y a plus de chance que ça arrive que le contraire). Raison de plus pour bien préparer sa sortie et trainer une boussole.

Le système sécurité

D’emblée, il faut toujours traîner tous les équipements de sécurité dans les milieux propices aux avalanches, tels que le dispositif de victime d’avalanche (DVA), la pelle et la sonde. « Ils doivent être facilement accessibles pour réagir rapidement », note le guide qui a notamment travaillé à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs.

Une bonne trousse de premiers soins, adaptée à la pratique du ski hors-piste, est également de mise, notamment pour gérer les petits bobos.

Alexandre traîne toujours une lampe frontale dans son sac, et souvent deux, au cas où. « Avec le soleil qui se couche à 16 h en hiver, c’est un équipement de sécurité important », dit-il. Ce n'est pas comme si c'était volumineux non plus!

Une couverture d’urgence, une bâche ou un abri d’urgence et un traîneau d’évacuation souple sont aussi dans son sac à dos (c’est d’ailleurs lui et un collègue qui ont développé le Nano-Traino). Une corde pour sortir quelqu’un d’un trou d’arbre est aussi de mise. « Dans mon cou, je traîne toujours un briquet et un sifflet. Comme ça, ça me fait un  moyen de communication et du feu même si je perds mon sac à dos », ajoute-t-il. Des lunettes soleil, des lunettes de ski, un casque et des crampons viennent compléter le  système de sécurité.

Le système réparation

Pour éviter les mauvaises surprises à cause d’un bris, il est toujours préférable de traîner du matériel de réparation avec soi. Un tournevis adapté pour vos fixations, un couteau avec pince multi-outils, du fil de métal, des attaches en plastiques (ty-wrap), du tape (de hockey selon Alexandre, parce qu’il colle même quand il fait froid), des cordelettes et de la cire pour les peaux (de type « Glop stopper » pour empêcher la neige de coller), sont tous des équipements qui pourraient éviter de ruiner une journée de ski hors-piste. Sans oublier les indispensables sangles à ski qui peuvent faire pratiquement tout!

En complément

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Ski de montagne : on met quoi dans le sac à dos?
Pour vous aider à remplir votre sac à dos pour le ski Backountry, trois professionnels du secteur leur livrent leurs conseils.


Cet article a été rendu possible grâce au support du ministère de l'Éducation du Québec et son programme de soutien aux initiatives en promotion de la sécurité 2019-2022

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