Premier regard sur la météo de la saison 2022-2023
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Premier regard sur la météo de la saison 2022-2023

Vous avez peut-être remarqué que depuis quelques semaines, certains médias à potins commencent à nous relayer comme quoi l'hiver prochain sera rude. Effectivement, la sortie de l'Almanach des fermiers qui prétend pouvoir prédire la météo hivernale avec précision remarquable en plein été donne de l'excellent matériel pour générer des clics. Mais qu'en est-il réellement ? Étant donné que chez Estski, on n'arrête jamais de penser à l'hiver, on a décidé encore une fois cette année de se mouiller du mieux qu'on peut pour vous parler de neige en été.

La réalité est que, peu importe comment cela vous est présenté, prédire précisément de quoi aura l'air notre hiver avec autant d'avance est tout simplement impossible. Ceci étant dit, il est toutefois possible de jeter un œil sur les facteurs qui influencent notre climat pour se donner une idée générale et même commencer à entrevoir l'allure du début de la saison.

Le retour de La Niña ?

Chose assez inusitée cette saison, on pourrait assister à un 3e début de saison hivernale de suite sous le signe de La Niña. Ce serait seulement la 3e fois que cela se produit depuis le début des enregistrements, donc les précédents sont limités. Bien que le phénomène a peu d'impacts directs sur notre climat comme c'est le cas dans l'ouest du continent, les effets se rendent quand même jusqu'ici. Couplé avec certaines conditions, cela peut mener à des anomalies de haute pression sur la côte ouest qui en contrepartie nous plongent dans du temps plus froid comme cela a été le cas l'hiver dernier.

Toutefois, La Niña peut également contribuer à renforcer le vortex polaire, ce qui peut ultimement limiter l'air froid disponible sur nos régions. Malgré que le phénomène fait beaucoup couler d'encre, d'autres facteurs sont beaucoup plus pertinents à considérer pour ce qui en est de notre climat dans l'Est.

Le blob

Le blob est le nom donné à une vague de chaleur marine qui revient périodiquement au large de la côte ouest de l'Amérique du Nord. Cela est caractérisé par des eaux de surface beaucoup plus chaudes qu'à la normale et favorise la formation de puissants anticyclones semi-permanents au large de la côte ouest. Cela cause des périodes sèches dans l'Ouest, comme on a connu l'hiver dernier dû à la réorientation des dépressions que ça entraîne. Il se trouve que le blob est de retour cette saison et, selon les modèles, pourrait subsister au cours des prochains mois au large de la Colombie-Britannique et de l'Alaska. Cela pourrait favoriser un début de saison plus chaud et sec pour certains secteurs dans l'Ouest. Le retour du balancier favoriserait des conditions plus fraîches ici si les conditions sont réunies. Cela dépendra toutefois de la localisation de l'anticyclone au large des côtes. Si celui-ci se trouve loin des côtes vers le détroit de Béring, les résultats pourraient être mitigés avec possiblement des températures plus chaudes sur les secteurs plus à l'Est du Québec.

Le vortex polaire et l'oscillation quasi-biennale

Malgré que l'on en parle uniquement lorsqu'il fait froid en hiver, le vortex polaire a une influence très importante sur notre climat hivernal. En plus d'avoir une forte influence sur la position du courant-jet polaire, celui-ci dicte la quantité d'air froid qui atteint nos secteurs en hiver. Cette puissante dépression semi-permanente s'étend même jusqu'à la stratosphère où, là aussi, différents facteurs peuvent influencer notre climat. C'est le cas de l'oscillation quasi-biennale qui en fait mesure le changement des vents dominants dans la stratosphère d'est en ouest. Effectivement, ces vents en très haute altitude ont tendance à alterner de direction sur une période qui s'étend sur environ 28 mois, d'où le nom quasi-biennal.

Lorsque ces vents sont en direction ouest, cela a tendance à renforcer le vortex polaire et le courant-jet et l'inverse se produit lors de la phase est de l'oscillation quasi-biennale comme cela a été le cas l'an dernier. On aura finalement observé de nombreux événements de réchauffement dans la stratosphère qui ont mené à l'étirement du vortex polaire sans toutefois le séparer. Cela a contribué aux températures froides et à la fonte tardive que l'on a observées la saison dernière.

Cette année, on sera en début de la phase ouest de l'oscillation quasi-biennale. On devrait donc voir un courant-jet polaire plus vigoureux que l'an dernier ce qui limiterait en théorie les grandes variations de températures ainsi que les épisodes plutôt froids et secs que l'on a connu la saison dernière. Le risque de redoux prolongé est toutefois de la partie lorsque l'on a un vortex polaire puissant. Reste à voir si le classique dégel de janvier se matérialise cette saison.

Et puis qu'est ce que cela veux dire concrètement ?

Selon les observations que l'on peut faire en ce moment et ce que les modèles suggèrent à long terme, rien ne porte à croire à première vue que l'on aura un début de saison hors de l'ordinaire. On pourrait toutefois être pris avec du crêtage récurrent sur la côte ouest qui pourrait faire traîner l'arrivée de températures froides, surtout sur les secteurs du sud.

Toutefois, il devrait y avoir de l'action une fois notre patron automnal bien installé et cela pourrait alors favoriser les tempêtes sur la côte. La classique « dump » du mois de novembre sera donc de la partie à première vue. Malgré cela, il serait bien possible également de voir le corridor de tempêtes migrer vers la rive nord momentanément, ce qui pourrait donner des résultats mitigés sur les secteurs plus au sud et à l'est. Un début de saison un peu boiteux n'est pas hors de question sur ces secteurs apparemment, mais seul le temps nous le dira. Par contre, je vous affirme qu'il y aura certainement du ski a faire dans l'est a Noël, tout dépend de votre tolérance aux core shots et de vos habiletés de ski de survie.

Anomalie de précipitations pour le mois de novembre selon le Climate Forecasting System américain.

C'est pas mal le plus que l'on peut dire pour l'instant! À noter que ceci ne constitue pas une prévision officielle et que pour les dernières informations, tu peux devenir membre Estski pour avoir un bulletin météo exclusif chaque semaine. Patience, dans une dizaine de semaines, on skie !

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