Le développement du ski hors-piste passe au prochain niveau
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Le développement du ski hors-piste passe au prochain niveau

La popularité du sport étant devenue indéniable, cela apporte malheureusement quelques inconvénients. Les sites disponibles peinent à répondre à la demande et le cadre légal au Québec limite grandement la possibilité d’explorations hors des sentiers battus. Devant cette situation, une organisation en particulier a décidé de mettre cartes sur table cette semaine afin d’améliorer l’expérience sur un site bien connu en Gaspésie. Les projets sont gros. Aujourd’hui on vous parle d’un projet pilote qui pourrait bien se répandre à travers la province au cours des prochaines années.

Pour ce faire, nous avons pu s’entretenir avec Yvan Laforest président du comité développement de la montagne de la mine d'agates pour discuter de ces projets. Devant la popularité grandissante du site au cours des dernières années, le choix était une évidence pour M. Laforest. « On remarque aussi un nombre grandissant de personnes à la recherche de plus d’encadrement dans leur expérience en ski hors-piste », nous fait-il savoir, « pour l’instant ces ressources restent limitées, donc on a décidé de miser sur le fait que les gens peuvent être autonomes s’ils sont bien informés et encadrés. »

Ce sera donc un total de 55 millions de dollars qui seront investis au cours des prochaines années sur la montagne. En premier lieu, un chalet sera érigé à la base et une descente de difficulté facile sera aménagée pour les gens ayant toujours besoin de perfectionner leur technique. Pour se faire, certains versants devront être nivelés « On va tenter de limiter le dynamitage afin que l’impact sur les lignes plus pentues soit le moins marqué possible » fait toutefois valoir M. Laforest. Quant au chalet, la première phase comprendra un service de restauration rapide avec une capacité de 500 personnes. Une équipe de patrouille et de guides sera également basée au chalet en permanence l’hiver. Pour la bâtisse, un design à la scandinave en revêtement ou se mariera le bois peinturé brun et la tôle noire, permettra de « se démarquer avec un style de bâtiment unique qui s’agencera avec le paysage » selon M. Laforest.

« Mais la phase deux c’est là où l’idée prend tout son sens. C’est à partir de ce moment que l’objectif de notre projet pilote sera réellement atteint. Le sport sera dorénavant accessible à un maximum de gens. » fait valoir Yvan Laforest. Un complexe hôtelier sera alors construit à la base pour accommoder ceux qui dorment dans le stationnement. Un télésiège quadruple sera installé à la base et un autre versant sera ouvert au public. « En plus de maximiser la capacité sur la montagne et de désengorger les sites voisins par le fait même, le ski hors piste sera alors possible pour tous. » Questionné par rapport à la vocation de la montagne après cette phase, M. Laforest nous rassure que « l’absence de signalisation en haut des pistes fait que cela demeure du ski hors piste. Les skis ayant moins d’une certaine largeur ne seront également interdits, donc aucune chance que l’on se sente comme en station. » Quant à la possibilité de la dégradation rapide des conditions, on nous répond qu’une flotte de dameuses sera aussi acquise pour offrir les « conditions de damé durci que les gens apprécient tant » et ce quotidiennement.

Étant donné la portée des investissements, un partenariat devait être établi avec un joueur de l’industrie du ski afin de réaliser le projet. Après mûres consultations et plusieurs offres, le choix s’est arrêté sur la compagnie Vail Resorts pour « son expérience et ses compétences indéniables dans la gestion et l’exploitation d’opérations reliées au ski de montagne ». Une entente a donc été signée avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour accorder un bail à perpétuité, renouvelable aux 10 ans à la compagnie pour ses opérations. Le mont sera donc accessible moyennant une Epic Pass ou un billet dont le prix variera selon le taux de change. Joint par notre équipe, le gouvernement Legault se dit enthousiaste à ce qu’une « organisation d’une telle envergure » s’intéresse à la région et que des investissements sans retenir de part financière par la suite soient annoncés prochainement.

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