L'automne est la saison parfaite pour expérimenter de nouveaux entraînements de ski sur neige. Rien de mieux que de skier pour être prêt lorsque la neige arrivera !
C'est en Écosse que Tom Thierus, voyant chaque jour un petit bout de neige se moquer de lui, a eu l'idée fabuleuse. Ce petit morceau de neige a envahi l'esprit du skieur et l'a transformé en un passionné de l'hiver, en quête de ski. De retour au Québec, il s'est dit qu'il fallait organiser une petite session de ski sans neige. Possédant une résidence à Québec et voyant tout le potentiel des pentes de gravier de schiste près des chutes Montmorency, le projet était tout trouvé. Le ski se ferait sur du gravier de schiste.
Bien que ce projet semblait prometteur sur le papier, il était difficile de trouver des skieurs prêts à se lancer. Patrick Noël a accepté de participer, bien qu'il n'ait aucune expérience du ski sur gravier de schiste. Quant à Tom Thierus, à part quelques sessions de ski sur sable, il n'était pas familier avec la pratique sur gravier de schiste.
Les premières descentes ont été remplies de défis, car la surface offrait une grande variabilité de glisse. La friction est globalement très élevée sur ce type de matériau, projetant fortement le skieur vers l'avant des skis, mais c'est la variabilité de la friction qui a posé le plus de problèmes. En effet, à chaque mètre parcouru à ski, il fallait ajuster sa position pour maintenir un équilibre adéquat pour la pratique du ski. Il est important de noter qu'il faut une certaine vitesse pour effectuer des virages, bien que ce soit difficile de se laisser aller complètement.
Attention, l'accroche des carres est excellente sur ce type de matériau, il est donc probable que vous fassiez des "side flips" au début de votre expérience si vous appuyez trop sur vos virages. En cas de forte variabilité du matériau, dès que vous sentez que la friction devient trop importante, n'hésitez pas à sautiller pour éviter de vous arrêter brusquement et de risquer un "frontflip".
Nous avons pu constater que plus la roche est friable, plus le ski est agréable. Nous vous recommandons d'inspecter la ligne à pied pour vérifier si les conditions sont optimales. À noter que le passage d'un skieur avant vous ne modifie pas significativement les conditions de ski.
Assurez-vous également que vous maîtrisez bien la technique sur la deuxième surface si vous changez de matériau à la fin de votre descente. Dans notre exemple, nous sommes passés du schiste à l'herbe, avec une glisse très médiocre et une bonne accroche des carres, à une glisse beaucoup plus correcte sans accroche des carres.
Pour éviter les blessures, il était nécessaire de se laisser glisser en ligne droite jusqu'à l'arrêt des skis. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'est pas nécessaire de rechercher des pentes très raides pour compenser la friction avec le gravier.
Nous vous recommandons de commencer par des pentes plus douces, car il est plus facile de trouver le "sweet spot" pour atteindre une vitesse optimale. Au-delà de 40 degrés de pente, envisagez d'effectuer des "jump turns", car il vous sera presque impossible de réaliser de véritables virages tout en conservant un certain contrôle. Le "bootpack" sur le schiste n'est pas de tout repos, ne sous-estimez pas la difficulté.
Dans le milieu des mémétistes, on parle de "ski hors-schiste" pour le ski sur roche, option schiste, en référence au ski hors-piste. Cependant, il n'existe pas encore de terme officiel pour cette pratique.
Photos de Thomas Thiery, avec le skieur Patrick Noël
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