L'hiver où j'ai arrêté de compter mon nombre d'ascensions
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L'hiver où j'ai arrêté de compter mon nombre d'ascensions

L'hiver 2018-2019 m'a appris bien des choses, comme il en a probablement appris à tout le monde avec la quantité de neige reçue, mais je parle davantage de leçon de vie ici.

Faisons d'abord un retour en arrière. Mon nom est Arnaud Côté Boisvert, je suis coureur de Skimo et passionné de montagne. Tout a commencé à la fin de mes années collégiales. Après avoir subi des fractures de stress, j'ai dû délaisser le cross-country (course à pied) pour donner le temps à mon corps de récupérer. J'ai alors découvert le Skimo.

D'abord passionné de ski alpin et de randonnée alpine, je suis automatiquement tombé en amour avec ce sport qui me permettait de combiner ma passion pour le ski tout en me poussant physiquement. J'y ai mis corps et âme durant près de 4 ans, comme se lever tôt pour être sur la montagne à 5h du matin et enchaîner avec les bancs d'école à 8h! Ce sport m'a permis de faire des rencontres exceptionnelles, des voyages extraordinaires et m'a donné la chance d'en apprendre énormément sur moi-même et sur le genre de personne que je veux être.

Demie-finale Sprint Championnats Pan-américain
En pleine transition lors de la demi-final du sprint au championnats Pan-américain

J'ai eu le privilège d'être sur l'équipe Nationale Canadienne de développement durant les 2 dernières années, ce qui m'a permis de voir le sport progresser vers un autre niveau. Après plusieurs voyages en Italie, en France, en Suisse et dans l'Ouest-Canadien, je désirais commencer la saison 2018-2019 en force. J'ai passé l'été précédent à Canmore dans le but de m'entrainer spécifiquement pour la saison à venir et je me sentais prêt. GÉNIAL! Vous me direz, tout se présentait à moi sur un plateau d'argent et je n'avais qu'à performer en mettant les priorités aux bons endroits.

Sur le parcours de la Skyline Trail 

Mais lorsque les premières neiges sont arrivées, l'envie n'y était plus. Mes skis de courses ne semblaient plus aussi attrayants que l'hiver précédent et la motivation pour me lever à 5h n'était simplement plus présente. Je me suis d'abord dit que ce n'était que passager et que l'envie reviendrait rapidement dans les jours suivants, ou semaines suivantes tout au plus. Mais plus les semaines passaient, plus l'envie s'éloignait. J'ai alors vécu un vide immense, un vide qui était autrefois comblé par des entraînements à répétition dans les montagnes avoisinantes et par les heures passées sur les skis, seul plus souvent qu'autrement. J'ai donc pris du temps pour moi afin d'essayer de comprendre ce qui se passait. J'ai vécu bien des choses durant les dernières années même si je n'ai que 25 ans et je ne considère pas en savoir plus que quiconque sur la vie, mais j'ai rapidement réalisé que la passion n'y était plus. Cette flamme qui était présente depuis des années s’éteignait peu à peu.

Durant la M.W. Otto Rhode Memorial race

Ma mission de l'hiver a été de retrouver cette passion. Je suis retourné aux bases de ce sport que j'aimais tant. J'ai recentré mes priorités dans le but de skier le plus possible tout en maximisant les expériences et le plaisir. Avec l'aide d'une belle gang à Orford, nous avons skié plusieurs fois dans l'arrière-pays en misant sur différents objectifs. Le plus ambitieux de l'hiver était de loin le projet de weekend warrior qui consistait à monter en Gaspésie, faire l'approche pour la Cuve de l'Aigle (15km) avec les traineaux, monter un camp isolé, skier le plus de lignes possible et ressortir 2 jours plus tard pour revenir au travail en Estrie. Tout semblait bon, nous avions fait nos devoirs en vérifiant tous les facteurs en lien avec notre projet. Après une journée d'approche, une journée à skier le couloir de l'aigle et une nuit à retenir un dôme avec des rafales de 150km/h (alors que les prévisions affichaient un front sud de 50km/h maximum) et un camp nous protégeant des vents nord/nord-est (vents dominants à cet endroit), nous avons finalement perdu la tente vers minuit. On a dû rapatrié l'équipement dans la neige et skinner au refuge le plus proche pour passer la nuit avant de repartir vers 5h30 pour rejoindre notre véhicule. La tente n'a jamais été retrouvée, mais les souvenirs seront à jamais gravés dans nos mémoires.

Au lendemain des rafales de 150km/h

Cette aventure, ainsi que toutes les autres durant cet hiver, m'ont fait réaliser que toutes les heures passées sur les skis de course seul à faire des intervalles ne valent rien à côté de ces moments où tu es "far out there" à vivre le moment présent.

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