Aperçu météo de la saison 2020-2021
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Aperçu météo de la saison 2020-2021

La prochaine saison est à nos portes, cela ne fait plus aucun doute. La fébrilité monte et l’équipement d’hiver sort tranquillement des garde-robes. Malgré toute l’incertitude qui entoure la prochaine saison, la chose certaine c’est qu’on n’échappera pas à l’hiver. Aussi bien en profiter. Par contre, pour bien se faire, cela prend du froid et de belles conditions de neige, ce qui n’est pas toujours au rendez-vous avec notre température typiquement en dent de scie. Cette année encore, on tente de vous dresser un portrait global de ce que pourrait avoir l’air la saison qui s’en vient. On commence par vous exposer les phénomènes qui régiront notre climat cet hiver et par la suite on fera un survol mois par mois, puis par régions, un peu plus détaillé.

GRANDES TENDANCES

En plus de suivre les conditions de températures océaniques depuis juillet, on s’est mis à la recherche d’années où les mêmes conditions se sont produites dans l’océan Pacifique. Nos données de températures historiques sont tirées des sites de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), du United Kingdom Meteorology Office (UKMet) et d’Environnement Canada. Les données modélisées proviennent des modèles du European Center for Meduim-Range Weather Forecast (ECMWF) et du National Centers for Environmmental Prediction (NCEP) américain.

Océan Atlantique

Malgré le fait que les systèmes qui s’y trouvent influencent grandement notre climat, on parle généralement peu de l’océan Atlantique dans la majorité des prévisions à long terme. Pourtant, nos plus grandes chutes de neige ainsi que les pires redoux sont plus ou moins liés au même système que l’on retrouve dans l’Atlantique au large des côtes: l’anticyclone des Açores. Selon sa force et sa position, celui-ci peut influencer le storm-track jusqu’à des milliers de kilomètres dans les terres. Il régit souvent le déplacement des masses d’air sur la côte Est. L’évolution de ce système semi-permanent couplé avec la dépression d’Islande est résumée en un index que l’on appelle la North Atlantic Osciliation (NAO). On n’entrera pas dans les détails, puisque beaucoup d’info est disponible sur le sujet. En gros, cet index passe du positif au négatif sur une base plutôt aléatoire. Lors de la phase positive, nos deux systèmes prennent alors de la vigueur. Cela empêche alors l’air arctique de plonger au sud de la frontière dans l’Est, alors que la dépression d’Islande crée une circulation sud-ouest qui s’étend sur toute la côte. Combiné à un anticyclone puissant, ce phénomène peut alors causer des redoux jusque chez nous. La phase négative a pour effet de ralentir la circulation et d’affaiblir le courant-jet sur la côte Est, ce qui permet à l’air froid de plonger jusqu’au large et ainsi créer des conditions propices aux tempêtes côtières.

On a longtemps pensé que la NAO était impossible à prédire avec plus de 2 semaines d’avance. Par contre, on est tombé sur une méthodologie de prévision du UKMet qui affirme le contraire. Il faut se dire que la NAO a une influence majeure sur le climat en Europe et particulièrement en Angleterre, où il est responsable de nombreux évènements météo extrêmes. Bref, dans ce document, on observait que les anomalies de températures observées au cours du mois de mai dans l’Atlantique Nord sont susceptibles de se reproduire durant l’hiver avec plus ou moins la même intensité. En gros, pour en arriver à une prévision de NAO généralement négative, on recherche des eaux plus chaudes qu’à la normale dans l’extrême Nord de l’Atlantique, au large de Terre-Neuve, du Labrador, du Groenland et de l’Islande. Combiné à cela, on doit observer des eaux plus froides qu’à la normale un peu plus au Sud au large de la Nouvelle-Angleterre et du Portugal, soit environ aux latitudes où se trouvent les Açores. Ensuite, on recherche également des eaux plus chaudes dans les tropiques. La figure ci-dessous vous donne un aperçu de l’année 2010 ou le UKMet a émis une prévision de NAO négative. Pour une NAO positive, on recherche un peu le contraire question températures. C’est-à-dire, des eaux plus chaudes au centre du bassin de l’Atlantique Nord avec des eaux plus froides qu’à la normale vers le Nord et aux tropiques. Un exemple récent ici est l'année 2018.

La saison 2018-2019 avait commencé sous un généralement NAO négaif puis est resté stationné en territoire positif une bonne partie de l'hiver.

Pour une NAO négative on recherche plutôt le contraire. C'est à dire des eaux plus froides au centre du bassin de l'Atlantique avec des eaux plus chaudes au nord et vers les tropiques. Voici un exemple ou le UKMet avait émis une prévision de NAO négatif en 2010.

Anomalie des températures des eaux pour Mai 2010.

Pour cette année, en utilisant la méthodologie du UKMet, on peut voir que notre set-up général nous pousserait plutôt du côté NAO négatif. Par contre, on remarque là que nos eaux les plus froides sont généralement situées relativement près des côtes au large de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Angleterre. Dans le reste du bassin Atlantique Nord, cela n’est pas tant froid en fin de compte.

Anomalie de température des eaux pour mai 2020

Du côté des modèles, on suggère une anomalie semblable au large de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Angleterre pour les mois de janvier février et mars. Par contre, on remarque que l’anomalie froide n’est pas aussi étendue qu’en mai. En fait, cette anomalie froide devrait en principe commencer à se manifester au cours du mois de novembre selon les modèles et devrait atteindre son apogée en février.

Anomalie moyenne de température des eaux pour les mois de janvier, février et mars 2021 selon le modèle CFS

Cela sera définitivement à surveiller au cours des prochains mois. Malheureusement, le UKMet n’émet plus de prévisions hivernales pour la NAO, du moins publiquement. Néanmoins, on se permet de formuler une hypothèse avec les données que l’on a pu recueillir. Selon nous, le NAO devrait se tenir plutôt en territoire neutre cette année avec une légère tendance au négatif vers le début de la saison. On pourrait voir plus d’épisodes positifs au fur et à mesure que la saison avance. En principe, les eaux chaudes qui persisteront dans l’extrême nord de l’océan Atlantique pourraient faire la vie dure à notre dépression d’Islande qui est un système froid. Cela pourrait diminuer la force de la circulation sud-ouest que l’on observe sur la côte Est de l’Amérique du Nord lors d’épisodes positifs de la NAO. On pourrait ainsi observer une anomalie de vent zonal sur nos secteurs, qui pourrait limiter la portée des redoux observés cette saison. On surveillera le tout au cours de l’hiver et l’on tentera de vérifier si nos hypothèses s’avèrent vraies ou fausses à la fin de la saison.

La Nina

C’est maintenant officiel, La Nina est de retour ! En effet, lors de sa dernière mise à jour, le Climate Prediction Center américain (CPC) a confirmé le fait. Les températures de la région 3.4 de l’El Niño Southern Osciliation ont bel et bien descendu résultant en une anomalie mensuelle de température des eaux de surface de -0,6 degré Celsius pour le mois d’août. Cela nous emmène en territoire La Nina faible présentement. Selon ce que l’on a pu observer, la tendance au refroidissement est toujours présente au cours du mois de septembre. Au fût des dernières informations disponibles, le CPC augmente les chances qu’un évènement La Nina persiste au cours de l’hiver à 75 %. Les modèles quant à eux suggèrent un évènement de plus en plus puissant, certains nous faisant même glisser en territoire La Nina modéré.

Les différentes régions du El Nino Southern Osciliation (ENSO) L'index est basé sur la région 3.4
Les différentes régions du El Nino Southern Osciliation. La région 3.4 est celle 

Sur ce graphique, on peut observer la transition qui est en opération dans la région Nino 3.4. On peut noter que notre épisode El Niño faible termine au cours du printemps et que nous passons en territoire froid vers le début de l’été. Cet épisode El Niño avait également été précédé d’un autre évènement El Niño faible. On reviendra à tout cela un peu plus bas.

Anomalies de température pour la région Nino.3.4 d'avril 2019 a juillet 2020

Le Blob

Eh oui, encore une fois dans l’océan Pacifique on retrouve le fameux « Blob ». Pour ceux qui l’ignorent, le blob est le nom qui a été donné à une vague de chaleur marine qui se trouve au large de la côte ouest de l’Amérique du Nord. Il s’agit d’un phénomène qui n’est observé que depuis 2014 et son origine fait toujours l’objet d’études et de débats. Bref, celui-ci se trouve présentement au large de la Colombie-Britannique, de l'état de Washington et de l'Orégon. Au cours des prochains mois, avec les effets de La Nina sur les vents dominants, les eaux côtières de ces régions sont appelées à se refroidir ce qui devrait pousser notre blob vers le large. Cette hypothèse est également supportée par les modèles. On devrait alors observer une accentuation de la présente phase froide du Pacific Decadal Osciliation (PDO). On n’entrera pas dans les détails pour alléger l’article, mais on vous suggère une petite recherche au sujet de ce phénomène plutôt méconnu qui régit notre climat.

Anomalies de températures des eaux de surface prévues cet hiver par le modèle Euro, Notez que l'on se trouverait techniquement toujours en territoire La Nina faible et que les eaux près de la côte ouest se sont refroidies. On remarque aussi le désaccord marqué avec CFS du côté de l'Atlantique nord.

Années comparables

En constatant cela, on s’est mis à la recherche d’années ou toutes ces conditions étaient présentes dans l’océan Pacifique. C’est à dire, El Niño en transition vers La Nina au cours de l’été avec une phase froide du PDO. Les années 1970-1971 et 2004-2005 démontrent toutes ces caractéristiques.

Indice ENSO de mai 1969 à juillet 1971. On avait alors expérimenté un épisode La Nina faible au cours de l'hiver 1970-1971

En plus de cela, on remarque que les conditions dans l’Atlantique au cours de l’hiver 2004-2005 sont similaires à ce que les modèles nous suggèrent cette saison.

Indice ENSO de mai 2004 à juillet 2006. Encore une fois La Nina faible au cours de l'hiver

Au cours de notre recherche des données du climat pour ces années, on est tombé sur une prévision faite par un météorologue de l’Oregon qui ajoutait également les années 1959-1960 comme années de référence. Malgré l’absence d’évènement La Nina en 1960 (on était alors en phase neutre froide) on a remarqué que les conditions dans l’Atlantique étaient similaires à ce que l’on s’attend cette saison. On a donc décidé de considérer cette saison également.

Indice ENSO de mai 1958 à juillet 1960

En observant les données de dizaines de stations météo au cours de ces saisons, on a pu observer quelques tendances, certaines plus précises que les autres. Lors de ces saisons, le mois de novembre ne semble pas avoir été hors norme si ce n’est qu’un peu plus de précipitations qu’à la normale sur le sud et l’est du Québec. On constate que le mois de décembre semble actif. Des écarts de températures assez marqués figurent tous les ans. On note également un dégel récurant qui semble se rendre au moins jusqu’au Lac-Saint-Jean et Rimouski au cours des vacances de Noël. Aucune tendance claire côté précipitations. Pour le mois de janvier, on remarque une vague de froid récurrente avec peu de précipitations qui semble vouloir se produire dans la 2e moitié du mois. Février est le plus marquant. On note en effet des températures au-dessus des normales de l’ordre de plusieurs degrés à chacune de nos années de références. Les précipitations sont également au-dessus de la normale surtout sur la rive nord du Saint-Laurent. On remarque peu de pluie parmi les statistiques mis à part sur l’extrême sud du Québec et des températures qui sont confortables bien que majoritairement sous le point de congélation. On remarque aussi un redoux récurrent de plusieurs jours sur les stations météo au sud de la ville de Québec. Pour le mois de mars difficile d’établir quoi que ce soit, mais on remarque l’absence de température arctique au cours de tous les mois de mars.

Malheureusement, dû à un problème sur le site de la NOAA, on a accès aux cartes de températures de seulement 1 de nos 3 saisons de référence, c’est-à-dire 2004-2005. Voici ce que cela donne une fois notre patron hivernal installé en janvier.

Janvier 2005
Février 2005
Mars 2005

LES PROCHAINS MOIS

Bon, assez de bla-bla, passons aux choses sérieuses. Voici donc comment l’on croit que les prochains mois se dérouleront. Étant donné l’incertitude entourant la prévision de cette année, on arrêtera au mois de février et une mise à jour sera offerte aux membres Estski au cours du mois de décembre. Il va sans dire que la majorité des climatologues n’émettent pas de prévisions au-delà de 4 mois, puisque la fiabilité de celles-ci après un si long laps de temps est quasi nulle.

Octobre

On s’attend à ce que notre mois d’octobre soit bien en dent de scie question températures. Bien que ce soit une caractéristique typique du mois d’octobre, cela devrait être particulièrement marqué cette année. Contrairement à septembre, on devrait se trouver légèrement au-dessus de la normale question températures. On s’attend aussi à des conditions un peu plus sèches qu’à la normale, surtout pour les secteurs au sud. En gros, on s’attend à des redoux qui après quelques jours se feront balayer par de puissantes dépressions accompagnées de forts vents avant que le froid s’installe derrière elles. La majorité des précipitations devraient tomber lors de ces évènements, surtout dans l’extrême sud du Québec. Une chute de neige majeure hâtive n’est pas hors de question pour les secteurs plus au nord et en altitude. Il ne serait pas impossible de voir de l’action sur la côte durant ces fenêtres de froid également. Possiblement beaucoup d’action en vue.

Novembre

On s’attend à ce que notre patron météo observé en octobre se poursuive en novembre, c’est-à-dire légèrement plus chaud que la normale. On devrait voir de bons redoux entrecoupés de fenêtres plus froides. On s’attend à ce que des records de chaud tombent sur les secteurs plus au sud. Pour les secteurs plus au nord, cela pourrait être le contraire. On devrait par contre observer une quantité plus normale de précipitations. Les classiques dompes de présaison devraient être au rendez-vous jusque sur les secteurs plus au sud, ne vous inquiétez pas. Par contre, le Sud aura vraisemblablement de la difficulté à commencer à accumuler pour la saison ou du moins conserver des conditions de neige très longtemps. Certains secteurs en altitude sur la Rive-Nord pourraient commencer à se construire une base assez solide avant la fin du mois.

Décembre

Décembre sera apparemment le mois des extrêmes. Notre patron d’automne arrivera alors à son apogée et nous en fera voir de toutes les couleurs. Le mois devrait être particulièrement actif cette année et pourrait entraîner des changements assez rapides et drastiques sur les conditions de neige, autant bons que mauvais. Encore une fois, cela sera très venteux surtout le long de la vallée du Saint-Laurent. Cela pourrait poser problème sur des montagnes plus dégarnies question forêt surtout en Gaspésie. Il est difficile de statuer sur l’état du manteau neigeux pour les secteurs au sud de la ville de Québec et la rive sud entière. Cela pourrait vraiment aller dans les deux sens. Par contre, les régions de Charlevoix, du Saguenay, du Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord devraient avoir une base bien acceptable pour Noël. Il ne serait tout de même pas improbable de voir la pluie s’inviter sur ces secteurs, et ce même vers la fin du mois. Somme toute, on devrait observer plus de neige au sol vers la fin de décembre qu’à pareille date en 2019 sur l’ensemble des secteurs, mais on va se le dire, ce n'est pas dur à battre.

Janvier

À partir d’ici la confiance quant à l’exactitude de la prévision baisse. Le mois de janvier pourrait être le plus froid sur bien des secteurs. Après une brève continuation de notre patron d’automne, celui de l'hiver prendra sa place. On devrait alors se faire visiter par le vortex polaire et l’on devrait connaître une bonne fenêtre de températures arctiques. Cela pourrait être le début d’une très longue fenêtre de froid sur les secteurs au nord de la rivière Saguenay, voire au nord de la ville de Québec sur la Rive-Nord, ainsi que possiblement la Gaspésie. Côté précipitations, on devrait se trouver légèrement au-dessus de la moyenne, surtout pour les secteurs plus au sud. On verra probablement plusieurs évènements lors desquels 100 km feront la différence entre un redoux et une chute de neige. On devrait donc voir amplement d’action au cours du mois.

Février

Février est vraiment un call difficile à faire. C’est loin en svp. Par contre, comme lors de nos années de référence, les modèles voient le mois comme étant plus chaud qu’à la normale. On note aussi des précipitations plus élevées qu’à la normale sur les modèles sur le Midwest, la vallée du Saint-Laurent et les secteurs périphériques ainsi que sur toute la côte de la Nouvelle-Angleterre.

Anomalie de précipitations pour février selon le modèle Euro. En vert plus qu'a la normale en rouge moins qu'a la normale.

Malgré qu’il serait plus chaud qu’à la normale cette saison, le mois de février en moyenne est assez froid. Quelques degrés de plus qu’à la normale ne devraient pas en principe causer la catastrophe. Au contraire, avec moins d’air froid pour pousser les dépressions vers le sud, on pourrait voir plus de neige qu’à la normale. Par contre, le type de patron que l’on aura possiblement à ce moment pourrait favoriser des redoux assez marqués surtout sur l’extrême Sud des Cantons-de-l’Est. Reste à voir si notre hypothèse concernant la dépression d’Islande se confirme et arrive à sauver les secteurs plus au nord et à l’ouest. Il est bien possible que certains voient leurs manteaux neigeux se faire anéantir pendant que l’on enchaînera les belles accumulations dans la région voisine. Tout dépendra de la position du courant-jet.

PAR RÉGION

Cantons-de-l’Est et Chaudière-Appalaches

Définitivement les régions où c’est le plus difficile de statuer. Même avec les statistiques historiques supplémentaires vu leur proximité avec les États-Unis il est pratiquement impossible de dire de quoi aura l’air l’hiver dans ces secteurs. Lorsque l’on regarde les statistiques de neige au sol chacune de nos années de référence, cela diffère grandement d’une année à une autre. 1959-60 est un vrai fiasco côté manteau neigeux, 1970-71 figure parmi les hivers les plus neigeux enregistrés depuis 50 ans et 2004-05 est pas mal dans la normale. La vérité est que l’allure de l’hiver ici sera probablement dictée par des facteurs qui sont totalement impossibles à prédire d’avance comme le déplacement du courant-jet de l’ordre de dizaines de kilomètres lors du passage d’une dépression. Tout est possible.

Outaouais, Laurentides, Lanaudière et Mauricie

Cela regarde assez bien pour vous. Les secteurs plus près de la vallée du Saint-Laurent devraient voir plus de variabilité, mais somme toute cela devrait être moins intense que l’an passé. Pour comparer avec la saison dernière, moins de glace, plus de neige, mais possiblement des redoux plus longs surtout sur le sud des Laurentides et de l’Outaouais. On devrait se tenir pas mal dans les moyennes question manteau neigeux sur ces secteurs et les fenêtres pour profiter des conditions seront plus longues que l’an passé. Pour le nord de ces régions par contre, l’on pourrait voir de plus grandes quantités de neige au sol qu’à la normale.

Bas-Saint-Laurent

Cela aussi ce n’est pas évident. J’ai bien l’impression que votre position sur la Rive-Sud va vous désavantager par rapport à ceux de l’autre côté du fleuve. Par contre, l’hiver devrait être plus neigeux et froid que l’an passé du moins pour ceux plus près de la Gaspésie. Il ne serait pas impossible de voir la région coupée en deux avec de jolis totaux au sol sur les secteurs de Rimouski, alors que c’est la famine plus au sud. Quoi qu’il en soit, cela sera particulièrement venteux chez vous cette saison.

Région de Québec/Charlevoix

On s’enligne vraisemblablement vers une belle saison sur ces secteurs. On devrait être en mesure de skier à Noël cette année dans ces régions. En gros, on s’attend à un peu plus d’action et également plus de grand froid que l’an passé. Les redoux devraient également être moins intenses et avec moins de verglas. Cela pourrait bien être plus neigeux qu’à la normale dans ces environs.

Gaspésie

Encore une fois plus difficile de statuer ici. Voyez la tendance ? Encore une fois, la position du courant-jet par rapport à ces secteurs se jouera grandement dans l’océan Atlantique où l’on expérimente le plus de variabilité imprévisible à long terme. Par contre, on peut avoir confiance que le début de saison devrait être plus neigeux que l’an passé. Ensuite, à partir de janvier cela pourrait aller dans les deux sens. Il faudra surveiller la situation dans l’Atlantique pour éventuellement peaufiner la prévision.

Saguenay-Lac-Saint-Jean et Côte-Nord

Pour vous, aucune inquiétude. L’hiver sera bien enneigé chez vous, et ce, assez tôt cette saison. Le Saguenay pourrait bien se retrouver avec un hiver plus neigeux qu’à la normale tout comme les secteurs près du Saint-Laurent pour la Côte-Nord. Il n’est pas impossible que quelques redoux vous atteignent lors de dépressions, mais somme toute vous devriez être bien dans les normales de températures. Les secteurs plus à l’intérieur des terres pourraient même être légèrement sous la normale malgré un février qui s’annonce potentiellement plus chaud.

CONCLUSION

C’est ce qui conclut notre aperçu météo de la saison 2020-2021. Comme mentionné plus haut, une mise à jour sera faite aux membres au cours du mois de décembre pour préciser les choses pour les secteurs de la rive-sud. Nous continuerons de faire des mises à jour à moyen-terme lors des prochaines semaines et le bulletin météo débutera aussitôt qu’il y a des accumulations skiables sécuritairement au radar. Nous continuerons à publier des mises à jour publiques la veille de tempêtes majeures. Pour le reste, il faudra être membre, ce qui te donnera une longueur d'avance pour planifier tes sorties!

Pour devenir membre, clique sur ce lien: estski.ca/signup/. Merci de supporter ton média local de ski hors-piste!

Sur ce, bonne saison à tous !

J-C

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