FACETS: L'acronyme à retenir en terrain avalancheux
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FACETS: L'acronyme à retenir en terrain avalancheux

Alors que la saison est bien lancée, Estski t’offre un rappel sur les facteurs humains dans la prise de décisions en terrain avalancheux. Ils s’appliquent aussi à toute activité de plein-air en groupe. Ces signaux psychologiques peuvent t’entraîner à prendre plus de risque, ce qui augmente la probabilité d’avoir un accident. L’acronyme FACETS sert à retenir les 6 facteurs humains.

La familiarité est un facteur facile à comprendre. Tout le monde l’a déjà expérimenté d’une façon ou d’une autre. Quand on fait quelque chose pour la 100e fois, on est moins attentif que la première fois. En plus, ça fait 100 fois que je le fais et il n’est jamais rien arrivé, c’est pas aujourd’hui que ça va changer!.. La neige est un élément qui évolue. Dès qu’on met les pieds en terrain avalancheux, il est impossible de prévoir avec certitude absolue ce qui se passera. Le mieux est de toujours prévoir des couches de protection lorsque le risque augmente, un peu comme on ajoute une couche quand il fait froid. Par exemple : s’espacer pour traverser une zone exposée, choisir un chemin sécuritaire pour monter ou descendre d’un endroit sûr à un autre.

Au contraire, le deuxième facteur, l’acceptation, touche plutôt les groupes avec peu d'expérience. C'est la tendance à s'engager dans des activités car on pense se faire remarquer ou accepter par des gens que nous aimons ou respectons, ou par des gens nous voulons qu’ils nous aiment ou nous respectent.

Le troisième facteur, vouloir être cohérent avec notre plan initial, démontre bien que les décisions prises en groupe ne sont pas toujours les meilleures. Dans un environnement sauvage et sans secours à proximité, il faut toujours avoir en tête qu’on n’est jamais obligé de faire quoi que ce soit. Il est normal de se fier à son jugement et de rebrousser chemin. Peut-être que la corniche est plus grosse que prévu, peut-être que le test de stabilité n’inspire pas confiance, peut-être qu’il se fait tard et que le groupe est fatigué, peut-importe. Il faut toujours communiquer ses préoccupations et évaluer les options qui s’offrent. Personnellement, je considère qu’un groupe de 3 est l’optimal pour la prise de décision et la sécurité.

L’idéal pour s’initier au sport est de skier avec des adeptes qui ont plus d’expérience que soi-même, ce qui peut créer un effet de halo ou « expert halo » en anglais. Par le fait même, ça implique qu’on ne sait pas trop dans quoi on s’embarque, ni de l’énergie nécessaire pour atteinte l’objectif. À ce moment, on est plus enclin à accepter les propositions, question de ne pas « contrarier » le groupe. Truc pour les nouveaux : toujours se méfier si votre ami(e) expérimenté(e) prétend qu’il reste seulement 15 minutes avant le sommet.

Le cinquième facteur est particulièrement développé chez les skieurs ou skieuses hors-piste : la soif de poudreuse fraîche. Un dicton célèbre en anglais résume très bien le cinquième facteur : « no friends on a powder day ». Bien que ça s’applique bien en station, il faut être conscient de ne pas le transposer dans l’arrière-pays. Tu es responsable en tout temps de la sécurité de ton groupe et aussi des autres présents sur la montagne.

Petite leçon d’étiquette juste cas où : si une personne t’ouvre la voie dans 40 cm de poudre, tu la laisses descendre en premier.

Le dernier facteur est la pression sociale, ou bien simplement l’ego. Le groupe le plus expérimenté sait qu’il est le « meilleur » des groupes présents et décide de tenter un objectif plus ambitieux que s’il avait été seul, même si ce n’est pas nécessairement la bonne journée pour le réaliser.

Ces facteurs sont importants à avoir en tête lorsqu’on se promène dans l’arrière-pays. En avoir une meilleure connaissance permet de repérer ces attitudes, chez soi-même ou bien chez ses partenaires, et d’agir en conséquence en restant vigilant aux signaux de la neige et de la montagne. Sur ce, bon ski!

Les définitions dans cet article sont des traductions libres de l'article scientifique de Ian McCammon « Hueristic Traps in Recreational Avalanche Accidents: Evidence and Implications » de 2004 et sont commentées par Estski.

Source:

McCammon, I. (2004). Hueristic Traps in Recreational Avalanche Accidents: Evidence and Implications. Repéré au: http://www.sunrockice.com/docs/Heuristic%20traps%20IM%202004.pdf

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