Avec les hivers de plus en plus chauds, les endroits à l’abri des redoux se font de plus en plus rares même au cœur de l’hiver. En janvier dernier, Tourisme Saguenay—Lac-Saint-Jean et Tourisme Charlevoix m’ont invité à faire un tour au nord du fleuve pour deux arrêts dans des endroits où le ski de poudreuse est parmi le meilleur au Québec, surtout à cause du climat plus frais qui limite les accumulations indésirables. Le premier arrêt au Mont Édouard de L’Anse-Saint-Jean et le second au Mont Grand-Fonds à La Malbaie avec en vue les secteurs hors-piste des deux stations.
L’Anse-Saint-Jean et le Mont Édouard
Le village de 1200 habitants est situé au Bas-Saguenay, juste aux pieds des montagnes du Parc national du Fjord-du-Saguenay. Le village compte parmi les plus beaux du Québec. La vie communautaire et culturelle est bien remplie lors de la saison estivale. Par exemple, le Bistro De l’Anse offre une des saisons de spectacle les plus impressionnantes des petites salles au Québec. Sur papiers, l’Anse peut sembler plus tranquille l’hiver, mais détrompez-vous ! Les activités se déplacent à la montagne lorsque la neige arrive.
Au Mont Édouard, il tombe plus de 6 mètres de neige par année, ce qui en fait l’une des montagnes les plus enneigées au Québec. C’est comparable au Mont Miller à Murdochville, et au Massif de Charlevoix. Avec ses 450 mètres de dénivelé en station, et plus ou moins l’équivalent dans leur secteur non desservi par la remontée mécanique, le terrain de jeu skiable devient très intéressant, même pour quelqu’un qui passe ses hivers à skier en Gaspésie. La pente avoisine les 35 degrés par endroit, et le type de terrain offre beaucoup de défis pour les skieurs qui n’ont pas peur de voler un peu. Et si trois jours après une tempête vous croyez qu’il n’y a plus de traces à faire, détrompez-vous. Il vous suffit sûrement de faire quelques kilomètres de peaux de plus, ou de demander subtilement des astuces aux locaux (chutttttt).
L’après-ski du Mont Édouard est un incontournable, puisque c’est le seul endroit où les gens peuvent faire la fête en hiver. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu des non-skieurs venir du village pour danser au bar de la station.
Outre tout ça, j’ai eu l’occasion de rencontrer des gens merveilleux. Un merci tout spécial à François et Emma, deux « locaux » qui m’ont fait découvrir leur belle montagne.
La Malbaie et le Mont Grand-Fonds
La Malbaie est une petite ville située dans Charlevoix. Elle était au cœur d’une tempête médiatique en juin dernier, à cause de la venue du fameux G7 au Manoir Richelieu. La ville d’un peu plus de 8 000 âmes est située entre l’estuaire du Saint-Laurent et les fameuses Laurentides, où l’on retrouve le Parc national des Grands-Jardins et le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Ce dernier a d’ailleurs ouvert ses portes pour la première fois en hiver cette année.
Le Mont Grand-Fonds est, selon moi, un des secrets les mieux gardés dans Charlevoix. Il reste un peu dans l’ombre du très connu Massif de Charlevoix, et les locaux ne s’en plaignent pas. Il est situé à un peu plus de 10 km de La Malbaie. Par contre, le gain en élévation depuis la côte offre souvent de bonnes surprises, alors qu’une pluie sur la ville se transforme régulièrement en neige une fois dans le stationnement de la station. Avec ses 335 mètres de dénivelé, il se classe tout près de Stoneham à ce niveau, et dépasse légèrement le vertical du Valinouët. Ses 5 mètres de neige reçus annuellement font de la montagne l’une des plus enneigées au Québec. Ce qui fait du Mont Grand-Fonds une destination de choix pour les Estskieurs, c’est son versant du Lynx.
Le versant du Lynx, c’est 8 acres de sous-bois ouvert par la Coop Accès Chic-Chocs il y a quelques années. Le secteur est desservi par la remontée mécanique moyennant un billet et plusieurs coups de pôles, ou moyennant un mince cachet et accessible en peaux par le sentier du « Paddy ». Le secteur est bien pentu (avoisinant les 35 degrés), et le terrain est bien « funky », comportant son lot d’obstacles pour se lancer dans les airs. Je suis pas mal certain qu’il est possible de faire des traces, même plusieurs jours après une tempête.
J’ai eu la chance de skier avec Yannick, un ski bum local. Il m’a présenté à sa gang de retraités, qu’il initié au ski hors-pistes il y a quelques années. Le légendaire « Paddy », à qui on doit le nom du sentier d’ascension, fait parti du groupe. Ils ne sont pas jeunes d’âge, mais sur ski comme à l’après-ski, on croirait qu’ils ont 25 ans.
Merci à Tourisme Saguenay—Lac-Saint-Jean et à Tourisme Charlevoix pour l’invitation et tous les gens qui en ont fait une superbe fin de semaine !
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