Dictionnaire des termes utilisés pour le ski hors-piste au Québec
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Dictionnaire des termes utilisés pour le ski hors-piste au Québec

On entend souvent les termes, ski de randonnée alpine, ski de haute-route, ski backcountry ou encore ski hors-piste, mais qu’en est-il ? Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver avec les différents termes et la confusion règne. C’est pourquoi l’équipe d’Estski a décidé de vous éclairer sur les différents termes que vous pouvez entendre et de comprendre comment les utiliser correctement.

Exemple de fixation débrayable
Exemple de fixation débrayable - crédit gracieuseté de Dynafit

Ce qu’il faut savoir, c’est que notre sport se distingue par 2 choses particulièrement:

  1. Le matériel : On doit avoir une fixation débrayable, c’est-à-dire que le talon doit pouvoir être détaché à la montée. On doit avoir des peaux de phoques ou écailles sous les skis pour pouvoir avoir de la traction en montée. On a des skis de type alpin et on pratique essentiellement en terrain montagneux. Cela le différencie du ski de fond hors-piste par exemple, où la pratique est intéressante sur du terrain plutôt plat.
  2. Le type de terrain : Il est souvent pratiqué dans du terrain non aménagé et non entretenu par de la machinerie. Au Québec, le vrai ski hors-piste est assez rare. On le trouve dans des bois matures, dans de l’alpin (terrain sans arbres lié à la nordicité et à l’altitude) et du subalpin, dans des glissements de terrain ou encore des brûlis… C’est pourquoi le ski purement hors-piste n’est pas souvent pratiqué dans notre belle province. Par exemple, le mont Lyall est aménagé, ainsi que tous les sites de la FQME. On reconnaît le ski hors-piste dans l’Est a une bonne partie de branches dans la face. Pour simplifier au Québec, on parlera de zone peu ou pas aménagée et de neige non transformée par de la machinerie. Selon nous, le type de terrain ne définit pas à proprement parler le sport, car cela exclut les montées en station de ski et descente dans les pistes.
Mont Lyall - Gaspésie
Mont Lyall - Gaspésie - Crédit Thomas Thiery

Ski de montagne : C'est le terme officiel choisi par la Fédération québécoise de la montagne et de l'escalade (FQME). Théoriquement celui que l'on devrait tous utiliser, mais dans les faits dans le langage populaire il n'est quasiment pas utilisé. Il est pourtant bien adapté, il se différencie de la pratique du ski alpin dans les centres de ski, il ne désigne pas uniquement un type de ski pratiqué (hors-piste, sidecountry, etc.) et ne désigne pas non plus uniquement le matériel. Il a pour vocation de regrouper le type de matériel et le type de ski pratiqué.

Ski hors-piste ou backcountry : Ce terme est le plus souvent utilisé par la communauté,  et par le fait même par Estski. Par contre, ce n’est pas un terme juste pour le Québec, car le vrai hors-piste est extrêmement rare ici. La plupart des gens qui l’emploient vous diront qu’ils skient dans des sous-bois aménagés sans remontées mécaniques. Il peut aussi être confondu avec le ski de fond hors-piste ou le ski nordique qui est à mi-chemin entre notre sport et le ski de fond, avec moins de puissance et contrôle en descente. Le ski hors-piste peut aussi être pratiqué à partir de remontées mécaniques, de chaises, d’un hélico, d’une chenillette, etc. donc il ne prend pas en compte le moyen pour la montée. Les principales boutiques utilisent ce terme, ainsi que le suivant dans cette liste.

Ski hors-piste dans les monts Mealy au Labrador
Ski hors-piste dans les monts Mealy dans la province de Terre-Neuve et Labrador - Skieurs Émile Dontigny et JP Poulin

Ski de haute route : Ce terme est utilisé couramment au Québec, mais pour une raison un peu inexpliquée. En effet, son origine vient de l'itinéraire de haute montagne entre Chamonix en France et Zermatt en Suisse. C'est assez spécifique et ne se prête pas vraiment dans la belle province avec son point culminant à 1600m, le mont Iberville. Plusieurs équipementiers de plein air l’utilisent, ainsi quelques sites pour pratiquer notre sport. Vous retrouverez donc ce terme de temps en temps dans les brochures de tourisme et les sites web des boutiques en ligne et par quelques magazines de plein air. En revanche, il est peu utilisé par la communauté d'initié. La SEPAQ et le Mont Édouard utilisent ce terme. Les principales boutiques en ligne l'utilisent également ainsi que la plupart des articles média.

Un des rare itinéraire de ski de Haute-route en Gaspésie - Logan - Matawees... Skieur Mathieu Caron - Photo Thomas Thiery

Ski de randonnée alpine ou alpine touring : C'est le terme le plus utilisé par les stations de ski qui proposent des sentiers d'ascensions. La communauté l'utilise un peu, mais c'est assez rare.  Le terme ski de randonnée porte à confusion avec le ski de randonnée nordique c'est pourquoi il est important de préciser alpin à la suite. Vous trouverez parfois le terme ski touring, surtout sur les groupes anglophones qui n'est ni plus ni moins une contraction d'alpine touring.

Ski alpinisme : C'est un sous-genre de ce sport qui est bien plus focus sur les objectifs que sur les conditions de ski. On va privilégier dans cette pratique les approches techniques avec piolet, crampons, cordes, etc.  Il n'est pas rare que ses adeptes trouvent que la descente en rappel au milieu d’un couloir coupé est la chose la plus stimulante qu'ils n'ont jamais faite.

Du beau ski alpinisme à Baxter Park dans l'état du Maine
Du beau ski alpinisme à Baxter Park dans l'état du Maine avec Charles Bernier - Photo de Thomas Thiery

Un de ses sous-genres est le ski de pente raide qui demande très souvent des techniques d'alpinisme pour se pratiquer. D'ailleurs, si vous n'avez pas encore vu le film « T’es pas bien là? » de Sébastien Montaz-Rosset, il vous fera une bonne introduction. Voir la bande-annonce ci-dessous :

Skimo ou ski mountaineering (ski de montagne / alpinisme en France) : Ce terme au départ désignait le ski alpinisme, mais à rapidement glisser de sens. Le skimo fait référence maintenant à la compétition de vitesse de notre sport. En gros, aller le plus vite possible en montée et en descente. En Europe il est pratiqué dans le hors-piste et garde souvent l'appellation ski alpinisme. En Amérique du Nord, vous verrez uniquement le terme skimo. Le matériel est sensiblement le même, sauf que tout est optimisé pour peser le moins possible. Au Québec, cette discipline se pratique principalement en station de ski. SkimoEast est le principal organisateur de course dans l'Est. Une des courses les plus emblématiques est la Pierra Menta en France.

Arnaud Côté Boisvert durant la M.W. Otto Rhode Memorial race
Arnaud Côté Boisvert durant la M.W. Otto Rhode Memorial race - gracieuseté de Granite Backcountry Alliance

L'avis de l'équipe d'Estski : Les deux termes qui nous semblent les plus pertinents au niveau du sens et qui regroupe l'intégralité des sous-pratiques sont:

  • le terme officiel ski de montagne;
  • et le terme ski de randonnée alpine.

Néanmoins, tous les termes sont pertinents quand ils sont utilisés à bon escient. On espère qu’ils le seront suite à la lecture de notre article. Pour le pratiquer, Estski vous met à disposition sa carte avec tous les spots officiels.

Conseils pour débuter en ski de randonnée alpine

Débuter en ski de randonnée alpine n’est pas une mince affaire. L’équipe d’Estski s’est associé Creg Evanoff, guide ACMG, et Brett St. Clair, un vétéran de la discipline, pour vous préparer un livre électronique (e-book) contenant quelques conseils sur l’équipement nécessaire et la gestion d’une sortie, en plus d’offrir des ressources supplémentaires. Profites-en, c’est gratuit! Inscris ton courriel ci-dessous pour le confirmer et connecte toi pour obtenir le lien de téléchargement:

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